L’international Race : étalonnage avant les sélections nationales

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Qui représentera la France dans les compétitions de canoë-kayak en ligne lors des prochains Jeux olympiques ? Officiellement pour l’instant personne ne sait, puisque les compétitions de sélection en équipe de France n’auront lieu que du 5 au 8 mai, à Mantes (78) et qu’il faudra ensuite aller chercher la qualification dans un rattrapage continental à Duisbourg, du moins là où la France n’a pas obtenu de quota lors des championnats du monde, l’été dernier à Milan.

C’est dans ce contexte un peu particulier qu’avait lieu ce week-end à Boulogne-sur-Mer, l’International Race, épreuve pour juniors et seniors, à laquelle participaient nombre de prétendants à l’équipe de France.
Pour Maxime Beaumont, cette échéance est rassurante. Le kayakiste boulonnais qui a décroché deux quotas olympiques à Milan a confirmé qu’il est bien le n°1 français sur la distance du 200 m. Il a en effet remporté l’épreuve devant Sébastien Jouve, le n°2, qui est son partenaire dans l’épreuve du biplace. Épreuve qu’ils tout naturellement remportée devant les frères Le Moël. Rassurant donc, mais comme aime à le rappeler Maxime Beaumont, il suffit parfois d’un mauvais coup de pagaie pour que tout soit remis en question… Reste que les choses sont claires. Ce qui n’est pas le cas en canoë. Le Boulonnais Mathieu Goubel qui est passé de très peu à côté du quota olympique à Milan, aimerait bien évidemment être du voyage, d’autant qu’il a l’expérience olympique (double finaliste à Londres en 2012), mais la concurrence est rude. Pour l’instant, l’homme qui tient la corde est l’Immercurien Adrien Bart. Vainqueur des tests nationaux, il a confirmé ses bonnes dispositions ce week-end à Boulogne en prenant la 2e place sur 1000 m derrière le Moldave Serghei Tarnovshi et devant Mathieu Goubel (3e) et un autre Immercurien, Romain Beugnet (4e). Mais tout reste très ouvert d’autant qu’à Mantes, il faudra aussi compter sur Thomas Simart, spécialiste du 200 m, voire Matthieu Beugnet et Damien Sikora (également de Saint-Laurent)… Tous peuvent légitimement prétendre aller tenter leur chance à Duisbourg (18-19 mai), sur 200 m et 1000 m, en C1 et C2. En théorie, la France pourrait parfaitement qualifier trois bateaux (C1 200, C1 1000 et C2 1000) mais le règlement prévoit qu’il ne peut y avoir que deux athlètes… La mission des sélectionneurs sera alors douloureuse.
Parmi les différentes courses au programme de l’International, il était intéressant aussi de suivre celle du C1 sur 200 m, à laquelle ne participait pas Thomas Simart, souvent blessé et qui a pris le parti de bien cibler ses objectifs pour être présent le Jour J. En son absence, c’est son camarade de club Loïc Léonard qui a su tirer son épingle du jeu, prenant la 2e place, s’intercalant entre les Moldaves Serghei et OlegTarnoschi (1er et 3e) qui ont damé le pion à nos régionaux le Lillois William Tchamba, un ancien de Boulogne-sur-Mer désormais licencié à Boulogne-Billancourt (4e), Mathieu Goubel (7e) et Romain Beugnet (8e).
Chez les filles Sarah Guyot (Tours) reste sans rivale sur le K1 200 m et devrait donc aller à Rio alors qu’en canoë les sociétaires de Saint-Laurent-Blangy, Anaïs Cattelet et Julie Cailleretz, se sont contentées d’une « démonstration » faute d’adversaires. Mais pour elles l’échéance olympique est plus lointaine, le canoë féminin n’étant au programme qu’en 2020 à Tokyo.
Enfin l’on soulignera les bonnes prestations de la Moldavie – on l’a vu – mais aussi de la Turquie pour qui l’International Race est toujours l’occasion de mesurer ses progrès à l’image de Gabor Bozsik, vainqueur en K1 1000 m.

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